★ Intégrisme, fondamentalisme, islamisme: nos libertés en danger

Publié le par Socialisme libertaire

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« L’église est insatiable 

Baptême, eucharistie, mariage, extrême-onction, l’homme d’église suit le fidèle pas à pas, du premier souffle au dernier soupir. A toutes les dates importantes, à toutes les heures graves, à toutes les minutes solennelles, le prêtre est à ses côtés, comme pour lui dire : « Quand tu es bébé, je te baptise ; quand tu es enfant, je te fais communier ; quand tu es adulte, je te marie ; quand tu vas mourir, je t’administre les derniers sacrements. Sans cesse, tu m’appartiens ; à chaque phase décisive de ta vie, tu es à moi ! Que tu viennes au monde ou le quittes, que tu sois jeune, d’âge mûr ou vieux, bien portant ou malade, je suis toujours là, à tes côtés, tout près de toi. Je t’ai sous la main constamment : tu es sous ma dépendance, partout et toujours ! » (Sébastien Faure)

La Sunna gère le quotidien 

Quand on recourt à la sunna du prophète, on s’y réfère pour le culte mais surtout pour tout ce qui concerne la vie quotidienne, c’est-à-dire que la religion s’insère dans les moindres petits gestes du quotidien. L’idéal, c’est de copier le modèle du prophète dans leur comportement. Sunna a donné sunnite considérée comme l’orthodoxie islamique mais il faut savoir que les chiites duodécimains se réfèrent aussi à la sunna. Le prophète n’est pas le seul modèle, les imams le sont aussi.

Les religions sont toutes prosélytes et veulent gérer la vie de tous ceux et celles qui composent la société, jusqu’au moindre individu. Ne pas comprendre cela, c’est s’exposer à la tyrannie religieuse d’où qu’elle vienne.

Intégrisme, fondamentalisme, islamisme 

Monseigneur Lefèbvre fonde en 1970 la Fraternité Saint-Pie-X et le séminaire international d’Écône, créés pour « former des séminaristes en vue de la prêtrise ». Il est très critique du concile de Vatican II et notamment de la réforme du rite de la messe promulguée par Paul VI. Les catholiques traditionalistes se retrouvent dans ce courant qui entend suivre la liturgie traditionnelle. En 1988, Lefèbvre est excommunié « latæ sententiæ » pour avoir sacré quatre évêques traditionalistes sans l’aval de Rome (l’excommunication sera levée ultérieurement). Les traditionalistes s’érigent en défenseurs de l’intégrité dogmatique et s’opposent à l’ouverture de l’église sur le monde moderne. Les intégristes, terme donc du lexique catholique, ont des ramifications en France. L’église Saint Nicolas du Chardonnet constitue le principal lieu de culte parisien du mouvement catholique traditionaliste. La famille Le Pen, par exemple, a fréquenté l’Institution Saint Pie-X de Saint-Cloud fondée par l’abbé Berto, très proche de l’Action française. Cherchez bien qui a aussi fréquenté cette institution. La manif pour tous, ça vous parle ?

Le mot fondamentalisme est apparu à la fin du XIXème siècle aux Etats-Unis dans la famille des protestants. Certains vilipendent le modernisme et souhaitent retrouver la communauté des premiers chrétiens. Ils sont donc opposés au libéralisme théologique et considèrent surtout que la Bible – enfin, l’Écriture, ne comporte aucune erreur (inerrance de la Bible). De nos jours, les fondamentalistes se retrouvent dans la théorie du créationnisme et interviennent sur les questions de société, où ils dénoncent le droit à l’avortement ou l’homosexualité… On les retrouve derrière Trump.

L’islamisme est un terme qui est utilisé jusque dans les années trente du XXème siècle pour désigner l’islam lui-même sans connotation « radicale ». Aujourd’hui l’islamisme recoupe toutes les tendances qui prêchent une (ré)islamisation de la société et des institutions. Ce mouvement s’affiche comme un mouvement sociopolitique fondé sur l’islam défini comme une idéologie politique autant qu’une religion. Il prône un retour aux sources de l’islam et leurs préceptes sont tirés du Coran. Les islamistes gomment l’histoire et utilisent une phraséologie moderne tout en s’appuyant sur les moyens de communication modernes : réseaux sociaux, internet, vidéos, journaux… Wahhâbisme, salafisme, takfiristes, jihâdistes, Frères musulmans, Talibans… des différences mais l’application de la charia est là. L’Arabie saoudite par exemple fait partie de ces régimes fondés sur l’islamisme. D’autres aspirent la fondation d’un Etat islamique… Des pratiques diffèrent. Al-Qaïda, Daech ont une logique transnationale. Le Hamas et le Hezbollah visent la libération d’un territoire, se situant ainsi dans une mouvance islamo-nationaliste mâtinée de revendications de justice sociale. En vendant leur pétrole, en investissant dans l’immobilier, en achetant des actions de multinationales… certains pays flirtent avec l’islamo-business…

L’islamiste aujourd’hui s’en prend aux infidèles, c’est-à-dire les non-musulmans, mais surtout aux musulmans des sociétés musulmanes jugés trop modernistes voire apostats car pas suffisamment rigoristes.

Toute religion est liberticide 

Pour les anarchistes, du point de vue individuel, est bien, tout ce qui est utile à l’individu, tout ce qui lui procure une sensation heureuse, une vibration agréable, tout ce qui se traduit pour lui par une joie ou un plaisir, tout ce qui se chiffre pour lui par la satisfaction d’un besoin physique, intellectuel ou moral, par plus de santé, plus de savoir, plus de force, plus de vie. L’homme et la femme sont faits pour être libres et si possible heureux. Tout ce qui procure du bien-être et du bonheur est bon à prendre tout de suite, pas ultérieurement dans un paradis inventé de toutes pièces par les prédicateurs de tous poils.

La morale religieuse est en contradiction avec la morale humaine. Dans la morale religieuse, dieu est tout, l’homme rien ; l’éternité est tout, la vie rien, la vie religieuse est tout, la vie sociale rien. Pour nous autres athées, antireligieux, c’est le contraire. L’homme est tout ainsi que la vie sociale. Les dieux servent d’échafaudage aux mensonges. Éclairés par l’expérience, les sciences et le raisonnement, les libertaires ne croient pas dans les balivernes des religions et ne pratiquent pas la bigoterie. Nous n’attendons rien d’un dieu inexistant ; tout est à faire sur Terre. »

Patoche ( GLJD)

 

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