★ ISRAËL, PALESTINE, FINISSONS EN !

« Les médias internationaux et les politiciens de divers camps politiques ont tous des positions diverses et variées au sujet de la guerre actuelle entre l’État d’Israël et la bande de Gaza (proto-État ou État, dans la pratique, ça fait peu de différence).

Soyons clairs ! S’il s’agit de conflits entre États, alors ce n’est pas notre problème. Si les États pouvaient tous s’autodétruire, ce serait une très bonne chose. Sauf que ce n’est jamais de ça qu’il s’agit: les guerres entre États, c’est avant tout un projet avec et contre les populations. C’est aussi la guerre des capitalistes avec et contre les travailleurs. Ils se servent de nous contre nous. Notre ignorance est leur force.
Les populations, travailleurs et travailleuses de Gaza et d’Israël sont soumis, comme ailleurs, à l’exploitation capitaliste et à la domination de ces États.

Nous, on veut annihiler le capital et les États, et non les perpétuer avec des solutions capitalistes ou Étatistes. La solution à ces problèmes est sociale.

Il est évident qu’aucun des 2 protagonistes n’est un mouvement social, ni un mouvement émancipateur. Donc nous ne soutenons ni Israël, ni Gaza. Nous soutenons les populations travailleuses, où qu’elles soient, contre les États et le capital. Évidemment, les États ou proto-États s’entoureront de diverses thématiques identitaires afin de créer une “unité” derrière eux. Le nationalisme ou le théisme sont les outils identitaires des deux belligérants afin de justifier leurs actions.

Tous deux se disent légitimes quant aux territoires défendus. Tous deux se croient être les élus de “Dieu”. Il est pour nous évident que ceux qui vivent dans un territoire ont toute légitimité d’y vivre sans être contraints par d’autres. Il est aussi évident que tant que le capitalisme et l’Étatisme existent au sein de ces territoires, aucune vie ne peut être vécue en toute tranquillité. C’est donc évident que les deux belligérants ne veulent pas la tranquillité pour leurs populations. Ils veulent en fait clairement participer à la compétition guerrière des capitaux et des États pour défendre “leur” territoire au détriment des populations.

Quant à leur “Dieu”… meurtres, massacres et répression contre les humains… leur “Dieu” permet de tout justifier… mais comme disait Bakounine : “ Si Dieu est, l’homme est esclave ; or l’homme peut, doit être libre, donc Dieu n’existe pas. Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle ; et maintenant qu’on choisisse. ”

Les pratiques de l’État d’Israël et de l’État (proto-) de Gaza ne respectent pas les populations sous leur joug. Seule leur autorité compte. Il n’est qu’à voir le gouvernement actuel d’Israël qui impose une politique dictatoriale, réprime/ignore les mouvements d’oppositions au sein de la société civile et sur les territoires occupés de Cisjordanie ou de la bande de gaza. On peut voir l’imposition par le Hamas de règles politiques au sein de gaza et la répression contre la population, dont des meurtres contre des opposants. Il est bien entendu que l’État Israélien est globalement l’autorité qui a permis de créer cette situation lamentable (nakba, etc.), ceci avec l’aide d’aveugles palestiniens ne voulant rien entendre.

Mais, parlons concret. L’autorité palestinienne obtient des financements par milliards des entreprises locales, de l’Iran, de l’Europe, du Qatar et des USA. L’autorité israélienne obtient des financements par milliards des entreprises locales et d’ailleurs. Le capitalisme fonctionne bien dans les territoires occupés ou israéliens. Les travailleurs sont bien exploités, les patrons ont bien extorqué. Il existe une bourse palestinienne et israélienne, de grandes entreprises sont bien cotées. L’argent que les États ont récolté par les impôts est utilisé diversement pour gérer les territoires sur lesquels ils ont autorité. Ils ont leurs armées, leurs milices, leurs polices pour maintenir l'”ordre” au sein de leurs territoires.

Mais que font les 2 autorités avec ce genre d’outils ? Sans surprise, en effet, ils menacent, ils répriment, ils tuent, à l’intérieur ou à l’extérieur du dit “territoire” légitime. Le colonialisme et l’expansionnisme est une pratique Étatique de mépris vis à vis des populations annexés. Tout comme pour le reste, cela n’est pas restreint qu’à ces deux États belligérants. Cela est inacceptable depuis longtemps et en beaucoup de lieux.

Nous sommes tous des colonisés par le capitalisme et l’Étatisme, nous sommes sur la planète terre et certains veulent leur capitalisme et leur étatisme. On veut l’abolition de la colonisation capitaliste et étatiste !

Ceux qui refusent ces annexions sont considérés comme des “terroristes” par les expansionnistes/colons. Et comme des “résistants” par ceux qui sont soumis à l’annexion. En fait, il y a un peu de tout dans ceux qui refusent ces annexions, et on sait que globalement ce sont des partisans d’un État. Et qui dit “État”, dit “terrorisme”. Les anarchistes défendent la révolution sociale et non la révolution politique. Ils défendent la résistance sociale et non la résistance politique (donc Étatique).

Ceux qui “résistent” à Gaza sont globalement des politiciens religieux qui utilisent la “résistance” à des fins politiques. En Israël, les politiciens au pouvoir sont considérés comme “terroristes” par une partie de la population palestinienne ou ailleurs. Tandis que d’autres les considèrent comme des “résistants” à l’oppression des nationalistes “palestiniens”. Derrière cette dialectique il y a une vérité. Les politiciens/militaires des deux côtés sont contextuellement des “terroristes”, car porteurs des pratiques des États.

La seule résistance ayant de la valeur, ce sont les populations palestiniennes et israéliennes qui se sont réunies régulièrement pendant des années afin de dénoncer ce sectarisme. On nommera notamment “les anarchistes contre le mur” et de nombreuses compagnes et compagnons des deux côtés qui s’entraident et ne rentrent pas dans ce sectarisme territorial.

Au sujet de la politique, que remarque-t-on ? c’est les identitaires qui sont au pouvoir des deux côtés, les deux ayant des pratiques fascistes.
Est-ce dire que si ça avait été la gauche progressiste ça aurait été mieux ? Si on prend par exemple la France et l’Allemagne en 1914, on peut dire que non, la pratique de l’État rend idiot.

Petit aparté, les assassinats dernièrement d’un professeur en France ou de touristes sportifs en Belgique sont aussi des actes fascistes. Ils veulent la venue des identitaires (droite ou gauche) au pouvoir, car ce sont leurs amis dans la pratique. Les identitaires sont satisfaits qu’il y ait autant de haine et d’actes nauséabonds. C’est en effet un terrain boueux sur lequel ils se renforcent. Les libéraux républicains qui ont des subsides pour des associations de défense de la laïcité, et qui nous rabâchent le mot “république” à toutes les sauces, devraient se poser la question de savoir pour quel camp ils travaillent, lorsqu’ils détournent de l’argent.

Le fédéralisme anarchiste, et le communisme anarchiste, est évidemment la réponse au problème de cohabitation sur des territoires communs et des besoins communs. Mais parfois la tradition, c’est de perpétuer ce qui ne fonctionne pas depuis des millénaires et recommencer encore et encore. Les États se succèdent et ne changent en rien les pratiques autoritaires pour les populations y habitant et les entourant.

Abolissons la colonisation de nos vies par les États et le capitalisme ! Organisons l’anarchie contre les massacres immondes causés par les partisans de l’État et de leur capitalisme ! »

PM
 

• SOURCE :  Le Café Anarchiste