★ SOMMES-NOUS VRAIMENT 99% CONTRE 1% ?
« Un vieux mensonge revient, une fois de plus, à la mode, distillé par des manipulateurs et relayé par des naïfs.
★ SOMMES-NOUS VRAIMENT 99% CONTRE 1% ?
Depuis la nuit des temps, une grande partie de chaque communauté humaine collabore avec le pouvoir qui la domine : en lui servant de bras armé, en enseignant son culte, en désinformant les indécis, en menaçant les insoumis, en enfermant les rebelles et en gardant les biens des plus riches, tout cela en échange d'une rémunération.
Non seulement, ces collaborateurs plus ou moins zélés agissent au service des tyrans, oppriment à leur tour, manipulent, frappent, blessent et tuent, mais, surtout, ils obtiennent ainsi une part du gâteau, c'est-à-dire une commission sur l'exploitation.
Qu'ils soient exploités eux-mêmes, simultanément, ne fait aucun doute, mais qu'ils n'en soient pas conscients relève du conte de fée.
Tous ceux qui participent à maintenir l'ordre actuel en place et, en particulier, tous ceux qui essaient de neutraliser toute résistance font intégralement partie du problème et sont clairement dans le camp d'en face : parmi ceux qui profitent, qui oppriment et qui détruisent l'humain, la vie et la Terre.
Prétendre que nous sommes 99%, c'est suggérer, en réalité, que nous devrions nous unir avec une partie de la bourgeoisie — qui vit pourtant sur notre dos, bien placée dans la hiérarchie sociale et dans la répartition inégale des richesses — et avec l'extrême-droite — réactionnaire et manipulatrice, inquisitrice et criminelle.
Affirmer que nous sommes 99%, c'est brouiller la réalité de conditions sociales et d'opinions politiques fondamentalement différentes et totalement opposées.
Que certains d'entre nous veuillent essayer, à l'extérieur de nos réunions, de convaincre des bourgeois ou des fascistes, bourreaux économiques et politiques en puissance, du bien-fondé de notre lutte, pourquoi pas ? Chacun sa façon d'agir.
Mais qu'ils les incluent parmi nous, a priori, comme si cela allait de soit, au prétexte de nous encourager ou de diviser nos ennemis, non merci.
Nous n'avons besoin de personne d'autre que nous-mêmes pour nous libérer. »
★ Yannis Youlountas