★ De la neutralité de la technologie
" Nous vivons une époque de changements extraordinairement rapides dans presque tous les champs de l’existence humaine. Ces changements sont générés principalement par les développements des systèmes technologiques et industriels qui ont largement altéré la façon dont nous ressentons le temps, l’espace, les autres et le monde naturel. C’est comme si rien ne demeurait intouché par cette révolution technique : paysages et fleuves sont effacés et reconstruits avec des machines lourdes, de l’acier et du béton ; les biotechnologies ont mis les éléments de base de la vie sous notre contrôle ; la connaissance telle que nous l’entendions est presque complètement remplacée par l’information qui transite à travers des réseaux de fibres optiques et d’ondes radio qui connectent ordinateurs, télévisions et téléphones mobiles. Partout, les gens et l’environnement sont profondément affectés par cette nouvelle vague colonialiste qu’est « la liberté du commerce », un euphémisme, et qui répand ces technologies dans tous les coins de la planète. Chaque mètre carré sur terre est maintenant colonisé et revendiqué par la juridiction des États ou entreprises capitalistes.
Les techno-optimistes, généralement issus des classes privilégiées de cette nouvelle société globale, considèrent ces changements comme le « Progrès ». Les idéologues politiques de la gauche et de la droite voient le développement industriel comme solution à tous les problèmes, ne différant que dans la voie qu’ils prendraient pour bâtir un monde complètement rationalisé et mécanisé. A l’intérieur des cercles intellectuels raffinés, la position la plus radicale acceptable est que quelques technologies modernes ne sont pas nécessaires ou pas désirables, et que l’industrialisation globale se fait d’une manière qui nuit à l’environnement et à beaucoup de gens. Les activistes professionnels et groupes commerciaux exhibant des slogans comme « Commerce équitable et non commerce libre » vendent l’agriculture biologique, le travail progressiste, les législations environnementales et commerciales comme des correctifs aux excès de la globalisation.
Ces réformistes pleins d’espoir tentent de contribuer à la création d’une forme plus soft, plus douce du capitalisme industriel global. Il est certainement préférable que les travailleurs soient bien payés et que la production se fasse dans des conditions de sécurité, d’hygiène et d’une manière écologiquement durable. Il est certain que les producteurs de café d’Amérique latine méritent des prix équitables pour leurs produits, mais qu’est-ce qui les force à produire quoi que ce soit pour le monde occidental ? Peut-on imaginer un monde qui ne soit pas divisé entre un sud pauvre et un nord riche ? En tant que personnes ayant directement bénéficié de l’exploitation et de l’appauvrissement du Tiers Monde durant toute notre vie, pouvons-nous nous imaginer vivant dans un tel monde ? Quels intérêts sert la technologie moderne ? Et qui doit en payer le prix ? La grande majorité des intellectuels occidentaux rechignent à considérer de telles questions. Je présente cet essai comme une tentative de gratter la surface de ce terrain profondément inconfortable.
L’obstacle le plus difficile à surmonter dans la recherche d’une critique de la technologie vient d’attitudes communes, académiques ou non. L’approche standard de la technologie est de la considérer comme politiquement neutre. Selon ce point de vue, le développement technologique est dérivé des progrès de la science qui est elle-même vue comme une méthode pour obtenir des « vérités objectives, libres de valeurs morales qui émergent d’un processus déductif basé sur des hypothèses » (Ihde 1993 :72). La science nous donne des connaissances qui sont simplement mises en application par la technologie. Comme elle est basée sur des vérités objectivement vérifiées, la technologie est moralement neutre et peut être utilisée pour améliorer la vie des gens partout, quel que soit leur environnement économique et culturel.
Selon cette logique, le processus industriel moderne ne représente rien de qualitativement nouveau ; il ne fait qu’améliorer et rationaliser les métiers et techniques du passé. Les humains ont toujours utilisé la technologie, de la hache de pierre taillée à la fission nucléaire et aux manipulations génétiques. Ce genre de considération rend la technologie essentiellement insensible à la critique puisqu’elle est vue comme naturellement intrinsèque à l’espèce humaine. S’opposer à la technologie revient à s’opposer à l’humanité. Il y a des bonnes technologies, des meilleures technologies, et tout mal résultant de leur utilisation est dû à une mauvaise application ou à une conception défaillante. La technologie elle-même, ainsi que la science qui la sous-tend ne sont jamais responsables. John Zerzan, peut-être le deuxième luddite contemporain vivant aux USA, Ted Kaczinsky étant le premier, décrit cette logique dans une conférence à l’université Stanford :
« La technologie prétend être neutre, un simple outil, sa valeur et sa signification complètement dépendantes de la façon dont elle est utilisée. De cette manière elle cache sa finalité en camouflant ses intentions. S’il n’y a aucun moyen de comprendre ce qu’elle est en terme d’essence, de logique interne, d’enchâssement historique ou d’autre dimension, alors ce que nous nommons technologie échappe au jugement…
Aujourd’hui, les gens qui disent que ce n’est qu’un simple outil pensent vraiment que c’est une chose positive. Mais ils veulent être un peu plus prudents à ce sujet. Si vous dites que c’est neutre alors vous évitez de devoir prouver l’affirmation de sa positivité. »
Zerzan, 2002.
La neutralité de la technologie est supportée par un double argument : tous les humains utilisent la technologie et les sciences que nous utilisons pour les améliorer sont moralement neutres. Ces deux affirmations peuvent être réfutées, et en le faisant nous progressons vers une pensée critique de la technologie. Il n’est pas correct de dire que les outils utilisés par les peuples non modernes du passé et du présent ne sont que des versions primitives et brutes des technologies modernes. Ils sont quantitativement et qualitativement différents. Marin Heidegger comparait le barrage hydro-électrique moderne avec le moulin à vent préindustriel :
« Non : ses ailes tournent bien au vent et sont livrées directement à son souffle. Mais si le moulin à vent met à notre disposition l’énergie de l’air en mouvement, ce n’est pas pour l’accumuler…La centrale électrique est mise en place dans le Rhin. Elle le somme (stellt) de livrer sa pression hydraulique, qui somme à son tour les turbines de tourner…Dans le domaine de ces conséquences s’enchaînant l’une l’autre à partir de la mise en place de l’énergie électrique, le fleuve du Rhin apparaît, lui aussi, comme quelque chose de commis…C’est bien plutôt le fleuve qui est muré dans la centrale. »
Heidegger.
La nature est donc transformée en une “réserve permanente" à disposition des consommateurs industriels modernes. Et la vitesse à laquelle cette transformation s’effectue a accéléré. En Inde aujourd’hui, pour citer un exemple parmi beaucoup, la modernisation implique la construction d’un des plus grands projets de barrages de l’histoire :
« Il envisage la construction de trois mille deux cents barrages, ce qui va transformer le fleuve Narmada et ses quarante-et-un affluents en une série de réservoirs. Il va altérer l’écologie de tout le bassin fluvial et affecter la vie d’environ vingt-cinq millions de gens qui vivent dans la vallée, submerger quatre mille kilomètres carrés de forêts vénérables, des centaines de temples ainsi que des sites archéologiques datant du paléolithique inférieur. »
Roy, 2001.
Il est clair que la technologie moderne affecte le monde à une bien plus grande échelle que les pratiques supposées primitives. Les gens (et tous les organismes) modifient toujours l’environnement dans lequel ils vivent, mais le pouvoir de l’industrie moderne de raser des forêts, d’endiguer des fleuves, de miner le sommet des montagnes, d’altérer la chimie du sol, de l’eau et de l’air, d’affecter le régime pluvial, d’augmenter la température et de mener un nombre incalculable d’espèces à l’extinction excède largement les dommages causés par la plus destructrice des cultures non modernes. Avant la révolution industrielle, « les efforts des hommes, même les plus puissants, étaient minuscules comparés à la taille de la planète ; l’Empire Romain ne signifiait rien pour l’Arctique ou l’Amazone. Mais maintenant, le style de vie des gens dans une partie du monde est en train d’affecter chaque centimètre carré et chaque heure du globe » (McKibben 1989:46). Les changements amenés au monde par la technologie moderne excèdent largement en amplitude et en portée toute autre entreprise humaine. Toutes les cultures altèrent leur environnement mais elles n’ont encore jamais produit de si larges effets permanents à un niveau global. La capacité de l’industrie moderne de modifier l’environnement considérablement de manière quantitative la distingue des pratiques non modernes au point qu’on ne peut plus les considérer comme semblables.
Les différences qualitatives entre ces deux types de technologies sont également très fortes. Contrairement aux ouvriers (ou leurs remplaçants cybernétiques) sur une chaîne de production industrielle, les membres des sociétés « primitives » sont capables de fabriquer toutes les choses dont ils ont besoin au niveau individuel, familial ou villageois. Ils cultivent ou collectent leur propre nourriture, cousent leurs propres vêtements et façonnent des outils à partir de matériaux naturels. Les produits que ce genre de société fabrique sont conçus en fonction de leur culture régionale en adéquation avec les besoins spécifiques et les désirs des gens vivant dans leur propre environnement local. Ces techniques permettent aux gens de vivre de façon autonome, sans État et égalitaire, ainsi que d’exprimer une vaste diversité culturelle et linguistique.
Par contraste, la technologie moderne mobilise et coordonne littéralement des milliards d’individus sur plusieurs continents dans des systèmes qui fabriquent et distribuent des gammes de produits industriels identiques. Du point de vue moderne, une variation est considérée comme un défaut. La production locale, unique et à petite échelle est remplacée par une chaîne d’assemblage globale. Les ouvriers ne fabriquent plus des biens pour eux-mêmes ou leur famille ; ils peinent dans des mines, des usines, des bureaux et des écoles pour permettre le fonctionnement de la machine industrielle. Autant l’ouvrier que le produit qu’il fabrique sont dépersonnalisés et réduits à un nombre monétaire dans la grande équation économique. Comme Heidegger l’aurait dit, même l’être humain a été transformé en “réserve permanente”. Au début de ses écrits, Karl Marx a appelé ce processus aliénation et l’a décrit en des termes qui mettent en cause non seulement le capitalisme mais aussi l’industrialisation :
L’augmentation de la valeur dans le monde matériel est directement proportionnelle à la baisse de valeur humaine. Le travail ne produit pas que des denrées. Il se produit, ainsi que l’ouvrier, dans des proportions similaires aux denrées qu’il produit généralement….
Marx.
Faisant écho à Marx et Heidegger, Michel Foucault suggérait que « les institutions modernes soumettent les gens à une surveillance et une discipline constantes conçues pour atteindre la normalité, c’est-à-dire conçues pour transformer les êtres humains en ’bio-force’ adaptée aux besoins des objectifs totalitaires du système technologique » (Zimmermann 1990). Les écoles, les prisons et les usines utilisent des méthodes de contrôle strict du temps et de surveillance pour garantir l’intégration sans failles du travail humain et des mécanismes industriels. Ces techniques « établissent des rythmes, imposent des occupations, règlent les cycles répétitifs. Mais elles tentent également de garantir la qualité du temps utilisé : supervision constante, pression des superviseurs, élimination de tous les éléments perturbateurs ou sources de distraction… » (Foucault 1977). Grâce aux technologies pharmaceutiques, la production de bio-force est maintenant assistée par des drogues qui garantissent la docilité et la tranquillité des travailleurs et des étudiants.
Plutôt que de travailler dans un cadre naturel pour atteindre ses objectifs, l’industrie moderne opère à l’intérieur d’une matrice de technologies, processus et environnements construits. La technologie est de plus en plus impliquée dans la production et la maintenance de la technologie. C’est vrai de l’échelle moléculaire à l’échelle globale. Les ordinateurs et les communications par satellite coordonnent les déplacements de personnes, produits et matériaux, pendant que les laboratoires produisent de nouveaux produits chimiques et de nouvelles formes de vie qui deviennent les intrants de nouvelles productions. La technologie utilise des matériaux et des produits chimiques qui ne se trouvent nulle part dans la nature. Les produits synthétiques comprennent les intrants nécessaires et les sous-produits indésirables de tout processus industriel. Beaucoup de ces produits chimiques endommagent l’environnement. Beaucoup ne sont pas biodégradables. L’économie des populations non modernes impliquait l’utilisation de la pierre, de produits animaux, du bois et des fibres végétales et rejetait ces mêmes matériaux lorsqu’ils n’étaient plus utilisés. Les industries d’aujourd’hui produisent des plastiques, des CFC, des pesticides, des déchets nucléaires et du maïs roundup ready, rejettent des déchets dans l’eau et l’air ou les enterrent dans des décharges plus grandes que nos merveilles architecturales.
La technologie industrielle n’a pas amélioré les techniques du passé. Elle les a remplacées par quelque chose de quantitativement et qualitativement différent. En reconnaissant cette dichotomie nous pouvons juger la valeur et la logique de la technologie moderne sans accuser en même temps les économies non modernes. Nous pouvons condamner la bombe atomique mais laisser de côté l’arc et les flèches. Nous pouvons être écœurés par l’idée de nourriture génétiquement modifiée et en même temps admirer la beauté et la productivité de notre potager. En reconnaissant que ces deux formes de technologie agissent dans, et engendrent, des contextes économico-politiques aussi radicalement différents, nous pouvons affirmer que la technologie n’est pas neutre, mais chargée des valeurs de la culture qui l’a créée. La globalisation de la technologie industrielle moderne ne représente pas le « développement » des cultures du tiers-monde mais leur destruction, leur soumission et leur remplacement par la culture coloniale occidentale. Arundhati Roy dit de ce processus qu’il est « quelque chose similaire à une guerre civile…qui serait déclarée au nom du développement » (Roy 2001:4).
Alors où se positionne la science dans tout cela ? Est-elle neutre et objective comme beaucoup de gens le prétendent ou est-elle chargée de valeurs culturelles ? Est-ce que les connaissances scientifiques et les méthodes utilisées pour les produire sont impliquées dans les problèmes politiques des technologies ? Ou est-ce que le savoir lui-même est innocent et qu’il ne prend une valeur qu’au moment de son application ? Est-ce qu’il y a une ligne de démarcation entre les sciences « pures » et appliquées ? Vu la quantité d’établissements scientifiques financés par des entreprises privées et des États ayant un intérêt dans la technologie, une telle ligne est difficile à définir. Le lien entre science et technologie est suffisant pour justifier des soupçons sur l’innocence de la science, mais il n’est pas suffisant pour vraiment comprendre son rôle dans la colonisation et la destruction écologique en cours sur notre planète. Le gestalt technologique était préfiguré dans les méthodes et les hypothèses de la science dès ses débuts.
Francis Bacon, qui a établi l’essentiel des fondations de la science expérimentale moderne, avait pour maxime que « la connaissance c’est le pouvoir ». La science, dans la tradition baconnienne, n’était jamais pure, mais toujours liée à des applications possibles, toujours faite pour contrôler et dominer la nature. Au vingtième siècle, des féministes comme Sandra Harding ont commencé à relever le côté sexué et paternaliste de cette tradition. « En résumé, l’essor des sciences modernes était lui-même un mouvement dans le contexte baconnien et masculin d’une agression contre la nature trahie dans les métaphores de la science ’twisting the tail of nature’ ou même dans l’utilisation de métaphores de viol, de Bacon jusqu’à une acceptation contemporaine par des prix nobels » (Ihde 1993:70-71). La nature ne devient pas une réserve permanente depuis la mise en œuvre de la technologie, elle est déjà définie ainsi intellectuellement à l’intérieur des structures expérimentales. La méthode scientifique se base sur l’extraction d’un phénomène hors ne son contexte naturel et holistique et la tentative de le répliquer dans les conditions réductrices du laboratoire. La forme de l’expérimentation ne se base pas sur l’observation de la nature mais sur son interférence et son contrôle.
La brique suivante dans la fondation de la science moderne a été posée par Descartes. Lorsqu’il a écrit « je pense donc je suis », il a placé le processus de pensée rationnelle (européenne) au centre subjectif de l’univers. Toute autre chose devenant un satellite en orbite autour de l’esprit occidental. Les animaux et les populations non occidentales, dont on présumait qu’elles ne possédaient pas la raison, étaient ainsi dénuées de leur propre représentativité et de leur subjectivité, leurs vies n’ayant de sens qu’en relation avec la conscience européenne. Rien dans le monde naturel n’avait de justification inhérente à son existence propre. La fonction de chaque chose devait être définie et contrôlée par l’homme rationnel. Derrick Jensen a judicieusement décrit la nature exploiteuse de la philosophie de Descartes et sa place à la racine de la science et de la technologie moderne :
« Même si sa philosophie n’était pas une justification si facile pour l’exploitation, sa recherche était fatalement imparfaite avant même qu’elle ne commence… En substituant l’illusion de la pensée désincarnée par l’expérience (la pensée désincarnée étant bien sûr impossible pour quelqu’un possédant un corps), en substituant des équations mathématiques aux relations du vivant, et plus important, en substituant le contrôle, ou la tentative de contrôle, à la participation complète à la nature sauvage et aux processus imprévisibles du vivant, Descartes est devenu le prototype de l’homme moderne. »
Jensen, 2004.
Armé de ces principes philosophiques, l’homme n’a pas besoin de mettre un barrage sur le fleuve pour en faire une réserve permanente. Il l’a déjà fait dans sa conception du fleuve.
Donc la science aussi est complètement chargée de valeurs culturelles. Les vérités universelles que nous révèlent l’expérimentation ne sont pas universelles du tout, mais des inventions et des abstractions produites et répliquées dans un environnement technologique construit. La science expérimentale ne révèle pas la vérité : elle la fabrique. Il y a un fort corollaire entre le laboratoire et la fabrique. Dans les deux environnements, les travailleurs mettent à exécution des procédures répétitives dont le but est de produire des résultats identiques d’une fois à l’autre. Le savoir est transformé d’expériences et d’histoires vécues en abstractions mécaniques répliquables. Des machines qui observent, enregistrent, stockent et transmettent des données ont remplacé les sens comme source de vérité. C’est seulement dans le contexte de cet environnement construit, entourés que nous sommes par des ordinateurs, des horloges, des télévisions et autres machines de l’information, que cette vérité a un sens. Nous nous sommes en fait construits le monde imaginaire abstrait tel que pensé par l’esprit désincarné et rationnel de Descartes. De plus en plus de nos interactions sont faites par des automates. Notre environnement est de plus en plus le produit de pensées rationnelles.
En constatant que la technologie et la science ne sont pas neutres, nous pouvons accuser la technologie, et l’état d’esprit duquel elle émerge, d’être la cause majeure de la pauvreté, de la dégradation de l’environnement et de la perte de la diversité culturelle et biologique qui pèsent sur les pays du sud. La technologie n’est pas la solution aux problèmes globaux, mais leur cause. Sa logique est exploiteuse, centralisatrice et colonialiste. Pour formuler une réponse adéquate aux problèmes auxquels la planète doit faire face, nous devons penser en dehors du raisonnement technologique moderne et formuler une compréhension et une relation complètement différentes avec le monde et les gens autour de nous. Aussi longtemps que nous continuerons à réduire la nature et la société à des réserves permanentes, nous maintiendrons sur elles un modèle arbitraire qui ne convient pas du tout, et les résultats seront souvent désastreux. Notre nouveau gestalt doit en être un qui nous intègre aux processus naturels, pas un qui provoque leur reconstruction pour nos besoins. "
Jesse Cross-Nickerson
On the neutrality of technology, extrait de Green Anarchy - N°24 - été 2007.
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