A quand le Grand Ménage contre l’antisémitisme de gauche ?
Publié le jeudi 24 juillet 2014
La polémique fait rage autour des incidents qui ont entouré la manif "pro-palestinienne" du dimanche 13 juillet 2014. Certains parlent de provocations de la LDJ (un groupe d’extrême droite juif qui défend des positions racistes contre les Arabes et est en effet tout à fait capable de provocations), d’autres d’attaques délibérées contre deux synagogues. D’autres enfin combinent les deux versions.
[...] Pour le moment il est difficile de démêler le vrai du faux dans cette affaire, chaque partie ayant intérêt à mentir. Il est évident qu’un certain nombre de manifestants ont crié "Mort aux Juifs" et que ce type de slogans ne peut en aucun cas être justifié par les provocations de la LDJ. Seuls des antisémites peuvent crier "Mort aux Juifs", fussent-ils face à des Juifs d’extrême droite.
Un petit retour en arrière sur ce qui arriva lors d’une manifestation en mars 2003 permet de comprendre la source du problème actuel : l’incapacité des organisateurs des manifestations de gauche et d’extrême gauche à tenir à l’écart les manifestants antisémites : de ceux qui crient des slogans antisémites ou chantent des chants religieux invitant à tuer des Juifs à ceux qui brandissent des drapeaux d’organisations djihadistes, en passant par tous ceux qui se baladent avec des pancartes Israël=SS, Sharon=SS, etc.
C’est parce que l’antisémitisme est toléré dans les manifestations de gauche et d’extrême gauche, que les provocations de la LDJ sont grandement facilitées, que cette organisation d’extrême droite peut se présenter en défenseure des Juifs, et que des petites minorités antisémites viennent aussi dans ces manifestations car elles pourront y parader sans problème.
Nous ne croirons aux protestations indignées des organisateurs que lorsqu’ils adopteront des positions politiques claires contre l’antisémitisme de gauche. En attendant nous les considérons comme complices de ces "débordements" antisémites, même s’il est évident que nous ne pouvons en aucun cas approuver l’interdiction des manifestations de soutien à la Palestine par tel ou tel préfet.
C’est évidemment aux militants de gauche et d’extrême gauche de faire le ménage dans leurs rangs pas aux flics, surtout quand on connaît leurs préférences politiques (leur vote pour le FN, organisation raciste et antisémite) et le passé de l’État français face à l’antisémitisme sous l’Occupation.
Alors à quand le Grand Ménage contre l’antisémitisme de gauche, camarades et compagnons ? Mettez-vous au boulot si vous voulez être crédibles...
Y.C., Ni patrie ni frontières, 18/07/2014
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