★ Travailleurs communistes !

Publié le par Socialisme libertaire

Anarchisme Communisme Communisme-Libertaire

 

★  Extrait de l’Amico del popolo n°12 (février 1978-mars 1979). 
 

« Nous, anarchistes, nous émerveillons que vous croyiez encore au communisme internationaliste et révolutionnaire de l’Union prétendument soviétique. Laissons tomber le communisme italien, dont la mort idéologique ne fait aucun doute : sur ce cadavre, le pape de Rome, substitut de Dieu sur terre, a déjà laissé pour l’histoire (in pectore [en son for intérieur] s’entend) un certificat incontestable : « décédé par excès de compromis historique, il peut maintenant entrer au royaume des cieux ».

Communistes, peut-être croyez-vous également à cette mort idéologique, mais placez-vous encore votre espoir dans le communisme soviétique. Et peut-être même rêvez-vous d’une multitude de chars portant l’étoile rouge vous ouvrant les voies du Campidoglio [siège du parlement italien]. Si l’on vous détestait, on vous souhaiterait de la voir en vrai, cette mémorable marche soviétique sur le sol italien. Vous sentiriez ainsi sur votre peau de quelles larmes et de quel sang est imbibé le communisme que vous proposent les hussards moscovites ! Heureusement pour vous, cette espérance inavouée sera certainement déçue.

Les anarchistes rationnels n’ont pas seulement étudié Bakounine et Malatesta, mais aussi suffisamment Marx et Lénine pour vous assurer que leurs doctrines n’ont jamais été réalisées, pas même en petite partie, et qu’un communisme construit par l’Etat est de toute façon négation de la liberté et de l’égalité sociale.

L’Union soviétique n’a pas pour base le « matérialisme historique et dialectique » marxiste, car une telle doctrine comporte l’athéisme sur le plan philosophique et l’égalité sur le plan économique, ce qui implique l’abolition de l’argent comme moyen d’échange, l’application du principe « à chacun selon ses propres besoins » et l’extinction de l’Etat.

Comme Saturne dévorait ses propres enfants, l’Union Soviétique a dévoré tous les postulats théoriques du marxisme, en commençant par celui de l’installation d’un pouvoir prolétarien. Demandez à Brejnev si c’est lui ou la classe ouvrière qui commande, dans son pays « socialiste » ! Il n’est cependant que le dernier dévoreur du marxisme car, avant lui, Lénine et Trotsky avaient bien initié lorsqu’ils ont privé les soviets de tout pouvoir politique.

Les travailleurs communistes doivent savoir que la Russie est un Etat impérialiste régulé non par les principes de Marx et d’Engels, mais par ceux de Bismarck et de Machiavel. Qu’ils n’en attendent donc aucune aide pour édifier le socialisme en Italie.

Le vrai communisme sera celui que réalisera le peuple quand il sera fatigué des chefs, des escrocs et des traîtres.

Vive la révolution sociale anarchiste ! »
 

Extrait de l’Amico del popolo n°12 (février 1978-mars 1979). 
 

★ Travailleurs communistes !
Le 3 mars 1946, à Gênes (Italie), sortie du premier numéro du journal "L'Amico del Popolo" (L'Ami du Peuple), édité par la Fédération Communiste Libertaire Ligure, adhèrente de la F.A.I. (Fédération Anarchiste Italienne). Bien que ce premier numéro porte la mention "numéro unique" la publication de ce bimensuel se poursuivra jusqu'au 30 novembre 1948 (numéro 15 de la troisième année). A partir du 11 novembre 1946, le sous-titre perd sa référence au communisme et devient : "Periodico della Federazione Anarchica Ligure". A noter que ce titre de journal a été employé à de nombreuses reprises par les anarchistes italiens. ("L'éphéméride anarchiste")

Le 3 mars 1946, à Gênes (Italie), sortie du premier numéro du journal "L'Amico del Popolo" (L'Ami du Peuple), édité par la Fédération Communiste Libertaire Ligure, adhèrente de la F.A.I. (Fédération Anarchiste Italienne). Bien que ce premier numéro porte la mention "numéro unique" la publication de ce bimensuel se poursuivra jusqu'au 30 novembre 1948 (numéro 15 de la troisième année). A partir du 11 novembre 1946, le sous-titre perd sa référence au communisme et devient : "Periodico della Federazione Anarchica Ligure". A noter que ce titre de journal a été employé à de nombreuses reprises par les anarchistes italiens. ("L'éphéméride anarchiste")

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