★ Après la Cop 21 : écœurantes réjouissances
L’unanimisme béat autour du « résultat » de la Cop21 laisse pantois. La fuite en avant du capitalisme annihile d’emblée l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le vrai motif des réjouissances officielles ? Les industriels sont investis d’une mission sacrée – et juteuse : la « croissance verte ». En Face, le mouvement pour la « justice climatique » se développe. S’enracinera-t-il en France ?
u la façon dont les dirigeants du monde et des multinationales considèrent la vie, on comprend que les négociations de la Cop 21 aient été difficiles. Quand on dévaste la nature au nom des énergies fossiles, quand on viole les droits humains pour extraire des ressources, quand on place le profit avant toute autre considération, quand on assigne à résidence les écologistes pour les faire taire, s’engager à protéger ce que jusqu’ici on a détruit quotidiennement paraît assez improbable.
Sauf si... ça peut rapporter de l’argent.
Et c’est bien ce qui va se passer avec cet accord. Car après deux semaines de suspense, un compromis macabre a été trouvé.
D’un côté, on réaffirme les beaux objectifs qui faisaient déjà consensus au niveau politique, pour faire plaisir aux pays les plus menacés :
- limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C voir à 1,5°C (sauf que les engagements officiels des États nous mènent pour l’instant vers au moins 3°C selon les scientifiques) ;
- engager les fonds promis depuis longtemps pour soutenir les pays pauvres face aux conséquences du réchauffement ;
- revoir régulièrement les engagements, etc.
D’un autre côté, rien n’est dit sur comment réaliser tout cela. Aucun mécanisme de contrôle international (et encore moins de sanction) n’est mis en place, aucune référence aux sujets sensibles n’apparaît (énergie, transport, agriculture, etc.), et il est laissé à chaque État le soin de faire comme bon lui semble.
Et voilà : les entreprises vont sauver la planète
On comprend, à l’écoute des réactions officielles suivant l’annonce de l’accord, ce que cela signifie. Ségolène Royal, ministre française de l’Écologie : « Les entreprises françaises sont particulièrement bien placées sur les nouveaux marchés qui vont s’ouvrir grâce à cet accord. » [1] Pascal Canfin, ancien ministre EE-LV du Développement dans le gouvernement Ayrault : « Cet objectif de long terme est un signal fort et très important en direction des investisseurs. C’est là le tournant. » [2]
Et voilà, le grand succès de cette Cop a en fait surtout été de confirmer le mouvement engagé ces dernières décennies : ce sont les entreprises qui vont sauver la planète. Les gouvernements fixent des objectifs vagues, mais prennent le moins possible de dispositions contraignantes et réglementaires, pour laisser le champ libre au secteur privé qui, dans sa recherche de « croissance verte », trouvera toutes les solutions, à la fois à la crise écologique, mais aussi – argument de vente suprême – au chômage !
D’ailleurs, les entreprises se sont bien préparées. Par exemple, le Medef a publié un Manifeste [3] peu avant la Cop, et plusieurs initiatives du même genre ont eu lieu au niveau international. Cet accord est donc un triomphe pour la version néolibérale du capitalisme qui domine actuellement le monde [...]
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★ COP 21 : une mascarade anti-écologique - Socialisme libertaire
A l'approche du 21e sommet des chefs d'État consacré au réchauffement climatique (Cop 21) à Paris en décembre, les gouvernements multiplient les discours pour faire croire qu'ils sont détermi...
http://www.socialisme-libertaire.fr/2015/11/cop-21-une-mascarade-anti-ecologique.html
★ COP 21 : une mascarade anti-écologique.
★ Convergences : conscience écologique et conscience révolutionnaire - Socialisme libertaire
Face au défi écologique qui menace de détruire la planète, les révolutionnaires doivent se saisir de tout l'importance d'abandonner la logique productiviste au service d'une conscience écolog...
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